La dernière décennie a été pour le secteur de l’aérien un véritable tournant quant à la prise en compte des problématiques environnementales. Secteur émetteur de carbone et très médiatisé, celui-ci a dû entamer une métamorphose dans son fonctionnement. Ce changement a été accéléré pendant la pandémie de COVID-19, le secteur profitant d’une réduction de la pression opérationnelle pour conceptualiser ce que sera le secteur aérien de demain.
Ce changement s’opère donc chez chaque partie prenante du secteur. L’aéroportuaire doit également s’adapter. Des programmes comme l’ACA (Airport Carbon Accreditation) permettent de réduire l’impact carbone des aéroports. Cependant, une des clés d’une telle transition écologique réside dans la lecture des enjeux à long terme.
Augustin de Romanet, PDG de Groupe ADP statue : « Après une période marquée par une crise sans précédent ayant durablement impacté le secteur du transport aérien, le Groupe ADP souhaite promouvoir un nouveau modèle aéroportuaire à long terme, qui créera une valeur durable pour l’entreprise et les territoires, tout en insufflant un nouvel élan pour ses collaborateurs et l’ensemble de la communauté aéroportuaire. Ce modèle repose sur une approche pionnière de la transformation globale et structurelle de ses activités et métiers. »
Perspectives à l’horizon 2030
- Innovations technologiques
L’aéroport de demain ne se construira pas seulement autour d’infrastructures plus vertes, mais aussi grâce à l’intégration de nouvelles technologies qui permettent la réinvention du secteur. Parmi celles-ci, les technologies VTOL (Vertical Take-Off and Landing) illustrent le cas d’école pour la gestion d’actifs. En France, le Lilium Jet pourrait transformer les dynamiques de trafic aéroportuaire à plus court terme, puisque son déploiement est prévu pour 2026 sur la côte d’Azur. Ces aéronefs, qui permettent des vols courts et se positionneraient sur le secteur domestique voire urbain, redéfinissent la notion de hubs secondaires et créent des opportunités pour de nouveaux corridors de transport aérien.
- Évolutions du trafic
D’ici 2030, le trafic aérien mondial devrait non seulement retrouver, mais aussi dépasser les niveaux d’avant COVID-19, avec une diversification des types de vols. Les vols domestiques et intra-Schengen, particulièrement en Europe, pourraient être progressivement remplacés par des alternatives plus écologiques, comme le TGV ou les vols électriques intra-urbains. En parallèle, les vols intercontinentaux et les segments d’affaires devraient croître, soutenus par des innovations en matière de carburants durables (SAF) et d’avions de nouvelle génération.
Bonnes pratiques pour une gestion d’actifs aéroportuaires éclairée
- Mise en place de routines de veille
Dans un contexte de mutation rapide, tant sur le plan technologique qu’environnemental, il est essentiel pour les gestionnaires d’actifs de mettre en place des routines de veille stratégique. Dans l’aérien, le temps de développement d’une nouvelle technologie, du fait de la contraignante composante de sécurité est relativement long. Ce constat rend particulièrement efficace la mise en place de routines de veille.
- Elaboration de stratégies
Un autre aspect crucial de la gestion d’actifs dans le secteur aéroportuaire est la préparation à la transition écologique tout en renforçant la résilience des infrastructures existantes.
Impact sur la gestion d’actifs
Les innovations technologiques que l’on a évoquées plus haut impliquent des investissements massifs dans les infrastructures aéroportuaires adaptées à ces nouveaux types de véhicules. Parmi elles, les vertiports, vertistops, terminaux adaptés, etc. Il faudra également envisager que ces nouveaux modes de déplacement nécessiteront de nouvelles procédures qu’il faudra intégrer dans un espace aéroportuaire et aérien déjà contraint. D’autre part, l’évolution du trafic aérien créera des opportunités pour les investisseurs institutionnels et les fonds spécialisés.
La position du gestionnaire d’actifs doit être d’identifier les leviers pour permettre aux aéroports de s’adapter à ces nouvelles exigences en matière de durabilité et d’efficacité, et anticiper les flux de passagers pour maximiser la rentabilité des investissements à long terme. tbmaestro peut accompagner les aéroports dans l’élaboration de plans stratégiques, à travers des documents sur lesquels nous avons développé une expertise, comme le Plan Stratégique de Gestion d’Actifs (PSGA) qui est la clé pour aligner une politique d’exploitation avec la réalité opérationnelle de l’aéroport, en prenant en compte les objectifs entre autres de transition écologique établis par la politique de l’exploitant, par exemple dans un Contrat de Régulation Economique (CRE).
La transformation du secteur aéroportuaire d’ici 2030 est inévitable, poussée par les innovations technologiques, l’évolution des comportements des passagers, et les impératifs environnementaux. Pour les gestionnaires d’actifs, cela représente à la fois un défi et une opportunité. L’aéroport de demain sera plus vert, plus connecté, et plus résilient – des caractéristiques qui devront également se refléter dans les stratégies de gestion d’actifs.
En agissant en tant que consultants tiers de confiance, tbmaestro permet aux aéroports de se concentrer sur leur cœur de métier tout en bénéficiant d’une expertise pointue pour la gestion de leurs actifs et la planification à long terme. Cette approche garantit que les décisions prises aujourd’hui sont robustes face aux défis de demain.
Mot clé principal : transition écologique aéroportuaire
Mots clés : transition écologique aéroportuaire, transformation, innovation, gestion d’actifs, stratégie, expertise
Date de l’article : 17/09/2024
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Sources :
https://www.journal-aviation.com/actualites/le-lilium-jet-vise-aussi-la-cote-d-azur~58727.html
https://aeroaffaires.fr/biocarburants-lavenir-de-laviation-daffaires