La confiance dans la donnée, clé de voute de la gestion d’actifs
13 Juin, 2023
Dans un monde où la donnée est omniprésente et au cœur de nombreuses activités, la question de sa fiabilité devient essentielle et toujours plus complexe. La confiance à lui accorder est alors un enjeu crucial pour tout gestionnaire de patrimoine.
Lorsque les volumes financiers, les risques ou les opportunités sont importants, la force de la décision doit être aussi élevée que la fiabilité des informations ayant permis de la prendre.
Vous avez dit donnée ?
La société actuelle crée, utilise et partage un nombre de données que nos sens ne nous permettent pas d’appréhender. Depuis les années 2000, avec la prolifération de réseaux sans fil, ou plus rapides, et le développement d’outils et applications toujours plus nombreux et interdépendants, nous évoluons dans un océan dans lequel nous devons apprendre à nager. Cet état de fait a notamment été mis en lumière par l’étude « Data Age 2025» menée par le cabinet International Data Corporation (IDC). Celle-ci s’intéresse à la place de la donnée et le poids qu’elle représente. L’accent est particulièrement mis sur l’évolution du poids de la datasphère, à tendance exponentielle comme le montre la figure ci-dessous.
Taille annuelle de la datasphère globale – Data Age 2025
La gestion d’actifs n’échappe bien évidemment pas à ce mouvement, d’autant plus avec l’accélération de la numérisation des processus métiers (techniques, locatifs, financiers, …), l’émergence du BIM depuis les années 80, ou l’explosion des capteurs et outils pour une gestion plus centrale des parcs d’actifs. Le jumeau numérique reste très souvent l’idéal dans le monde de la gestion d’actifs.
Les gestionnaires d’actifs n’ont bien sûr pas attendus pour se doter d’outils qui puissent répondre à leurs préoccupations, pour gagner en efficacité mais aussi en fiabilité. De la même manière que la gestion d’actifs comme discipline transverse et récente, le déploiement des SI s’est bien souvent fait en silo, permettant de répondre à des problématiques métier très précises mais ne permettant pas (ou peu) de transversalité ou de prise de recul stratégique. Ainsi, les organisations ont pu se doter des meilleurs ERP (de l’anglais, progiciel de gestion intégré) de gestion locative ou financière, déployer des logiciels de GMAO (Gestion de la Maintenance assistée par Ordinateur) ou de gestion de plans ou d’équipements poussés et techniques. Mais dès lors qu’une vision globale de l’organisation était requise, il était complexe de déployer une interface robuste et pertinente, permettant d’agréger des visions complémentaires d’un parc d’actifs.
La gestion d’actifs comme discipline intégrée, un réel changement de paradigme
Depuis 2008 et la rédaction de la norme anglaise « BSI PAS 55 – Norme pour un management optimal des actifs physiques » (traduit de l’anglais), suivie par les normes ISO 55000, il est entendu que cette discipline se définit comme les activités coordonnées d’une organisation pour réaliser de la valeur à partir de ses actifs. En d’autres termes, il ne peut y avoir de bonne gestion d’actifs qui ne soit pas transverse, et donc pas uniquement circonscrite à la maintenance et aux finances. Pour un pilotage opérationnel de son parc d’actifs, il est essentiel que les métiers se parlent, et leurs systèmes d’information tout autant.
Or, c’est là que le bât blesse. Comment faire parler des systèmes dont la structure n’a fondamentalement pas été pensée de la même manière ? Comment harmoniser des pratiques, alors même que la notion d’actifs et le registre de ces derniers peut différer en fonction de l’interlocuteur ou du système d’information ? C’est tout l’enjeu d’un bon système de gestion de l’information.
Devant la nébuleuse que représente l’ensemble de la donnée patrimoniale, il devient essentiel de pouvoir cartographier les systèmes d’information, les données qui y transitent et les actions qu’ils permettent. C’est tout un urbanisme digital qu’il faut représenter afin de rendre claire la donnée utile en gestion de patrimoine, et les décisions qu’elle aide à prendre.
Vient alors l’épineuse problématique de la coordination. Pour cela, certains standards doivent être mis en place, par exemple et sans que cela soit exhaustif :
Définir la notion d’actif et l’harmoniser sur l’ensemble des systèmes d’information. Ceci afin de toujours travailler avec la même granularité.
Mettre en place un registre des actifs exhaustif et partagé, rassemblant l’ensemble des données de base sur les actifs. Il doit faire foi et ne souffrir aucune contestation en dehors des activités d’amélioration continue.
Identifier les correspondances des objets entre les différents SI afin de permettre, à terme, de les interfacer.
La confiance dans la donnée, le nerf de la guerre
L’objectif ultime d’un système d’information performant réside alors dans la notion de confiance. Une bonne décision doit être éclairée, et pour l’être, il faut que les indicateurs d’aide à la décision aient été définis, mis en place et fiables. En effet, imaginons les erreurs de jugement que pourraient amener des données tronquées ou incomplètes. Lorsque les volumes financiers, les risques ou les opportunités sont importants, la force de la décision doit être aussi élevée que la fiabilité des informations ayant permis de la prendre. Or, pour justifier cette confiance, les données doivent être de qualité.
L’enjeu du management de la donnée se trouve donc là, et il est double. Tout d’abord pouvoir quantifier la qualité de la donnée, en un sens la confiance que l’on peut lui accorder. Exercice complexe, il permet cependant de bien comprendre l’origine des données et la source de leur non-complétude. Des procédures de mises en qualité peuvent alors être mises en place afin de garantir un haut niveau confiance. Le second enjeu tient alors dans les procédures de mise à jour, et de maintien de la qualité. En effet, il est essentiel d’identifier l’ensemble des facteurs pouvant faire varier une donnée dans le temps, et de les capter pour s’assurer que celle-ci est toujours à jour. Ainsi, les décisions peuvent être prises en toute confiance, car le socle de connaissance sur lequel elles se basent est fiable.
Ces procédures de management des données font partie intégrante des activités de gestion d’actifs. Leur intégration dans un système global de gestion d’actifs est un gage de performance, afin de servir les enjeux d’une organisation. En ce sens, par ses nombreuses références, tbmaestro peut vous accompagner dans une meilleure connaissance de votre mode de gestion de vos actifs et vous guider vers la structuration d’un système de gestion d’actifs complet et performant.
Mots-clés : Donnée, confiance, système d’information, qualité, gestion d’actifs, data
Le retail multi-sites évolue vers des magasins expérientiels tout en intégrant les défis de durabilité, d’urbanisme commercial et d’omnicanal. Une gestion d’actifs agile et centralisée devient essentielle pour optimiser la performance et répondre aux nouvelles attentes.
Open data, big data, data center… les données sont aujourd’hui partout et interviennent dans tous les domaines de nos vies. Les collectivités n’y échappent pas. Les données sont à la base des prises de décisions politiques sur les grands enjeux tels que la mobilité, la transition écologique et énergétique, etc.
Si la tendance inflationniste a semblé marquer le pas au courant de l’été 2023 et que les délais de livraison des matériaux se sont normalisés, les coûts des matériaux de construction fluctuent encore en cette rentrée 2023.